L’alimentation est un des principaux leviers de la transition écologique. C’est en partant de ce constat que la Ville de Bourges a créé l’opération « Conso Consciente », pour promouvoir l’alimentation responsable. D’ailleurs, l’O.N.U. a fait de 2021, l’année internationale des fruits et légumes.
Première étape de la « Conso consciente » : Cuisiner des produits de saison !
Respecter la saisonnalité des produits, cuisiner de bons légumes cueillis à maturité, c’est réapprendre que les produits frais ne sont pas naturellement disponibles toute l’année. Ceci est valable également pour les poissons, dont la pêche durable s’attache à respecter les périodes de reproduction et de déplacements des différentes espèces.
Plus économiques, plus savoureux, meilleurs pour la santé et pour l’environnement, les produits de saison ont tout bon ! À l’inverse, consommer des fruits et légumes en dehors de leur saison, ça a de graves conséquences… et pas seulement sur le goût !
Téléchargez la liste des produits de saison de l’été
Découvrez un menu estival 100 % de saison !
Apéritifs ou entrées :
Du tzatziki, sauce au concombre pour tremper des dips (bouchées crues)
Une quiche courgettes-fromage de chèvre
Plats principaux :
Une salade grecque
Des brochettes de légumes
De la ratatouille
Dessert :
Des papillotes de fruits d’été au barbecue
Du kiwi en été ? C’est non !
En France, le kiwi se ramasse de novembre à mars : c’est un fruit d’hiver ! Ça signifie qu’en ce moment, les kiwis sont importés de l’hémisphère sud, principalement par le 1er exportateur de kiwis au Monde : la Nouvelle-Zélande. Difficile de faire plus lointain, c’est littéralement de l’autre côté de la planète !
C’est un long trajet de 25’000 km pour ces fruits, qui doivent être cueillis bien avant leur maturité pour supporter le transport en bateau. Et même s’ils continuent de mûrir un peu après cueillette, ils ne seront jamais aussi sucrés et tendres que lorsqu’ils sont cueillis près de chez nous, à pleine maturité.
Autant dire, que le kiwi n’a pas sa place sur nos tables de pique-nique cet été… Alors en attendant de retrouver le kiwi français en novembre, régalez-vous avec les délicieux fruits d’été, gorgés de soleil : abricots, pêches, melons, pastèques, prunes, fruits rouges, etc.
L’opération « Conso Consciente » en hiver
Du 30 novembre au 6 décembre 2020 (opération initialement intitulée « Mangeons de saison »)
Pour cuisiner de saison cet hiver, la Mairie de Bourges vous propose un flyer à télécharger, pour connaître les fruits, légumes et poissons de saison.
Téléchargez la liste des produits de saison de l’hiver
Découvrez un menu hivernal de fête, 100 % de saison !
Apéritif :
Amuse-bouche radis noir, fromage et pomme
Entrées :
Salade croquante à la clémentine
Salade chou rouge, pomme et bleu de chèvre
Plats :
Aile de raie sauce citronnée
Légumes anciens rôtis au miel et aux épices de Noël
Dessert :
Crumble d'automne pommes-poires et chataîgnes
Stop aux tomates en hiver !
Sous nos latitudes, la tomate ne pousse pas en hiver. Elle se récolte de juin à octobre, après avoir lentement mûri au soleil. Pour en trouver toute l’année sur les étals, il faut aller à l’encontre du cycle naturel des saisons.
Les tomates d’hiver sont majoritairement cultivées sous d’immenses serres de plastique chauffées et allumées artificiellement 24h/24h. L’exemple d’Almeria, dans le sud de l’Espagne, prouve que ces serres sont des catastrophes écologiques. Les 40 000 hectares de serres de ce « grenier de l’Europe », génèrent chaque année trois millions de tonnes de bâches plastique non recyclable, qui sont brûlées ou disséminées dans la nature. Dans cette région, les cultures ont asséché les nappes phréatiques. Pour continuer à arroser, les irrigants utilisent des procédés de dessalement de l’eau de mer, très gourmands en énergie. Les tomates ayant du mal à se développer dans ces conditions, de nombreux pesticides et engrais sont utilisés, laissant des résidus toxiques sur le fruit, au-delà des limites maximales autorisées. Et à tout cela s’ajoute évidemment l’acheminement par camions de ces tonnes de denrées importées.
Bien sûr, ces procédés artificiels de cultures ne sont pas sans conséquences sur les aliments. La qualité nutritionnelle est largement altérée : deux fois moins de vitamine C, moins d’antioxydants, moins de minéraux, etc. Et sans parler du goût et de la texture, qui n’ont rien de comparable à de bons légumes mûris au soleil.
Globalement plus cher qu’en pleine saison, le prix des tomates d’hiver n’inclut pourtant pas la réparation des dégâts faits à l’environnement.
En bref, une tomate achetée en hiver a jusqu’à 20 fois plus d’impacts sur la planète qu’une tomate produite localement en saison ! (Chiffres du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire.)
Alors, comme disait Coluche : « Quand on pense qu'il suffirait que les gens ne les achètent plus pour que ça ne se vende pas ! »