Pendant la 1re Guerre Mondiale, Bourges devient un des principaux centres de production d'armement, avec l'arrivée de travailleurs venus du monde entier (Afrique, Chine...), le chiffre de la population atteint 100 000 habitants.
Henri Laudier, maire de 1919 à 1943, est confronté à la reconversion et au besoin de moderniser la ville. Il obtient en 1928 l'implantation de l'usine d'aviation Hanriot (devenue Aérospatiale) et crée l'aéroport.
Il bâtit les premiers H.B.M. (ancêtres des H.L.M.) dans les quartiers du Moulon et de l'Aéroport. Un document d'urbanisme est élaboré : le plan d'embellissement (1932). De grands chantiers suivent : jardin des Prés-Fichaux, salle des fêtes Séraucourt, agrandissement de l'Hôtel-Dieu. En même temps s'élèvent de nouvelles églises : Sacré-Coeur, Saint-Henri, Sainte-Barbe.
Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, durant laquelle Bourges est occupée pendant quatre ans, une formidable augmentation démographique marque les "trente glorieuses" : 51 000 habitants en 1946, 60 000 en 1962, 77 000 en 1975. Il faut loger d'urgence, et des immeubles s'élèvent dans différents quartiers (Avaricum) mais surtout à "Bourges-Nord" (Chancellerie, Gibjoncs...) qui accueille 30 000 personnes au milieu des années 70.
Les nouveaux habitants travaillent dans les industries militaires, à l'Aérospatiale, dans l'usine Michelin établie à Saint-Doulchard, etc... et de plus en plus dans les services.
La vieille ville reste presqu'intacte, et bénéficie même de mesures de protection et d'amélioration : plan de secteur sauvegardé, étudié à partir de 1965, nombreuses restaurations et rénovations de maisons particulières et de monuments, comme l'hôtel des Echevins, qui abrite le musée Estève (1987), rues piétonnes, etc.
Pour équilibrer la ville au Sud, un lac artificiel est mis en eau en 1977, autour duquel se constitue le quartier du Val d'Auron agrémenté de nombreux équipements sportifs et de loisirs.
En 1989, l'arrivée de l'autoroute A 71 attire l'attention vers l'Ouest, et la ville crée une zone d'activités économiques, le PIPACT, reliant aéroport et échangeur, en passant par la Chambre de Commerce, le Centre d'Affaires, etc. A l'Est, le nouveau Centre Hospitalier (1994) laisse entrevoir un autre développement urbain.
Premier élément du contournement de Bourges, la rocade Sud est bientôt suivie de la rocade Ouest, en attendant l'Est puis le Nord. L'ancienne cité est en effet devenue le centre d'une agglomération de 100 000 habitants. Mais on y respire : la seule superficie de Bourges représente les deux-tiers de Paris..., les marais ont été protégés, de nouveaux jardins ont été plantés (parc paysager de Bourges-Nord, jardin de Lazenay).
La vie culturelle connaît un essor remarquable à partir de l'ouverture en 1963 de la Maison de la Culture inaugurée par André Malraux l'année suivante. A proximité, se regroupent le Palais des Congrès (1983), le Muséum d'Histoire Naturelle (entièrement rénové en 1989) et la Médiathèque (1994).
Le "Printemps de Bourges", festival des musiques actuelles, créé en 1977, a pris son essor et fait partie aujourd’hui des festivals de musique qui comptent
Le développement universitaire symbolise les années 90, avec les antennes des Facultés de Sciences et de Droit, le centre de formation de la C.C.I. et l'Ecole Nationale Supérieure d'Ingénieurs de Bourges qui s'ajoutent à l'IUT (1968) et à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts.
Les années 90 ont marqué un cap pour le bassin d’emploi avec les restructurations des industries de défense. Serge Lepeltier, élu maire de Bourges en juin 1995, a accompagné ces restructurations en mobilisant les acteurs locaux et nationaux pour transformer la ville et attirer de nouvelles entreprises.
De nombreuses friches militaires ont été transformées en Zones d’activités économiques ou de loisirs: ZAC du COMITEC, ZAC Esprit 1, «Les Quais du Prado».
La ville s’est également enrichie d’une patinoire (juin 2004), d’une salle de spectacles au Nord de Bourges baptisée «le Hublot» (octobre 2005), d’un Auditorium (septembre 2006), d’un Nouveau Conservatoire à Rayonnement Départemental (septembre 2007).
La Ville de Bourges est aujourd’hui engagée dans le plus important projet de «Renouvellement Urbain» en France (347 millions d’euros).